Correspondances

Point de départ de cette édition : une ancienne carte postale.
Au verso de la carte postale, l’image d’un enfant Tunisien sur un âne. Le garçon pose en plein soleil, une impression sépia. Au recto de la carte une plage vide pour la correspondance et l’adresse. Recto et verso s’associent dans la mémoire visuelle de l’époque ; un colonialisme prédateur et voyeur. Le regard du garçon monté sur l’âne fixe l’objectif sans regard de la chambre photographique. Deux êtres deviennent un seul corps, un seul corps anecdotique qui se dirige vers une destination.

Est-ce une mise en scène ?

Double page, pliage, recto-verso, recadrage, l’édition propose de nouveaux trajets via cet objet carte. L’édition établie des liens, des perturbations de sens dans les rapports des deux êtres, un humain et un animal, un regard animal vers un humain.
Décomposer, accentuer, déplier les strates de l’image est toujours politique. Transpercer les normalisations.



Impression numérique, 21x 29.7cm. 2016.
projet personnel de Baek Min Kyung

[autoédition] [éd. d’images]